8 février 2013

L'État veut économiser 10 milliards d'euros pour l'Assurance Maladie.

Comment économiser 10 milliards tout en soigner mieux ? C'est tout l'enjeu de la réforme du système de santé annoncée par le gouvernement. Une mission difficle qui sera confiée à un «comité des sages», dont la composition devrait être dévoilée ce vendredi par Jean-Marc Ayrault, lors de son déplacement à Grenoble.

Améliorer les parcours de soins et limiter la prescription médicale

Le principe n'est pas de dépenser moins mais de limiter l'augmentation des dépenses, qui progressent plus vite que la richesse nationale (PIB). L'objectif est de contenir la hausse à 2,5% dès 2014, contre 4% si aucune mesure n'était prise. Soit un effort d'économies de 10 milliards d'euros en quatre ans jusqu'en 2017.
Les pistes à l'étude sont principalement l'amélioration des «parcours de soins» et des liens entre «la médecine de ville et l'hôpital». Cela suffira-t-il pour atteindre l'objectif ? Le rapport réalisé par l'Inspection Générale des Finances (IGF) et l'Inspection Générale des Affaires Sociales (Igas) préconise des solutions plus radicales. D'après ce document, si la qualité des soins est globalement satisfaisante en France, «un pays comme le Japon obtient des résultats meilleurs en consacrant près de 25 % de dépenses en moins». Parmi leurs recommandations, ce rapport propose de limiter les volumes de prescription médicale, d'imposer une baisse des prix sur les génériques (ils sont 25 % moins chers en Allemagne) ou encore de réduire de 10 % le nombre des pharmacies d'ici à 2016.

Pour la Cour des comptes, «l'essentiel du chemin reste à faire pour parvenir à l'indispensable équilibre des comptes sociaux». Et si l'institution reconnaît « une amorce d'amélioration en 2011», elle l'attribue avant tout à «une bonne tenue de la masse salariale de l'Assurance Maladie». Les personnels ne partagent sans doute pas cet avis, puisque leurs syndicats appelaient à la grève jeudi.

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